tristesse

Voix intérieure qui surgit lorsque quelque chose en moi prend acte d’une perte, d’une fin, d’un détachement nécessaire.
Elle n’est pas un ennemi, ni un état à fuir, mais un passage, une traversée, un seuil entre ce qui était et ce qui cherche à naître.

La tristesse m’invite à reconnaître un décalage entre ce que je vis et ce vers quoi mon être profond est tourné.
Elle me relie à ce qui est fragile, sensible, précieux.
Elle peut être l’expression d’un deuil – non seulement d’un être ou d’une situation, mais aussi de mes attentes, de mes illusions, de ce que je croyais devoir être.

Dans une perspective intérieure, elle devient féconde lorsqu’elle est accueillie sans s’y attacher, lorsqu’elle est traversée plutôt qu’alimentée.
Alors, elle ouvre à une forme de dépouillement, une vérité nue, une tendresse plus vaste.
Elle devient appel vers la Vie, lieu de passage vers un espace intérieur plus vaste, plus libre, plus vrai.

Elle se loge souvent dans la poitrine, comme une blessure qui attend d’être entendue.
Et lorsque je l’habite avec douceur, elle peut devenir porte de consolation et de transformation.

–> voir aussi acédie

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