Lexique non-duel de mots bibliques et spirituels

Peut-on vraiment dé-finir l’Infini, si définir signifie lui mettre une limite ?

Ce lexique est vivant, en perpétuelle évolution. Il se transforme au fil de vos questions et de la recherche commune à la Maison bleu ciel.

Les définitions proposées ici ne sont pas des vérités figées, mais des pistes, des invitations à explorer, à questionner, à reformuler. Provisoires, elles ouvrent un chemin, offrent des repères sans enfermer, éclairent sans figer le mystère. Si elles ne résonnent pas en vous, laissez-les de côté. Et si elles vous inspirent d’autres mots, d’autres formulations, suivez cet élan : c’est dans cette dynamique que ce lexique prend tout son sens.

Dans le domaine spirituel, les mots balbutient souvent. Ils ne sont que des éclats, des tentatives imparfaites pour pointer vers l’Indicible. Et au fil du temps, ils ont accumulé des couches, des interprétations, des rigidités qui les éloignent de leur source vive.

Les mots doivent être lavés pour retrouver leur limpidité. Ils ne prennent leur véritable sens que lorsqu’ils sont réaccordés à l’expérience, à la présence, à la résonance intime avec l’Essentiel. Ici, nous ne cherchons pas tant à les définir qu’à les laisser respirer à nouveau, à les délester de ce qui les alourdit pour qu’ils puissent redevenir ce qu’ils sont : des portes ouvertes vers l’Infini.


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  • L’offense n’est pas seulement une blessure reçue ou une faute commise. Dans la tradition biblique, elle représente ce qui coupe la relation, ce qui nous enferme dans le ressentiment ou la séparation.Pardonner les offenses, ce n’est pas nier le mal subi, mais refuser d’en être prisonnier-ère. C’est reconnaître que la Vie est plus vaste que l’acte qui nous a blessé-e-s, et choisir de ne pas laisser l’offense devenir un mur entre soi et l’autre

  • L’offrande n’est pas un sacrifice pour obtenir une faveur, ni une manière d’acheter la bienveillance de l’Essentiel. Elle est un geste de gratuité, un élan du cœur qui se donne sans calcul.La vraie offrande n’est pas matérielle : elle est une disponibilité, une ouverture à l’instant, une manière d’être qui ne retient rien mais laisse circuler la Vie.

  • Les oiseaux ne sont pas seulement des créatures du ciel : ils sont, dans la Bible comme dans nos rêves, des signes de légèreté, de liberté, de passage entre les mondes.Ils représentent les parts de nous capables de s’élever, de voir autrement, de chanter même dans l’invisible. Ils ne possèdent rien, ne sèment ni ne moissonnent, et pourtant, "le Père céleste les nourrit." (Matthieu 6,26).Les oiseaux nous rappellent la confiance simple, l’art de vivre sans s’inquiéter du lendemain, de nous abandonner à l’instant présent.Mais ils sont aussi les messagers du Souffle, porteurs d’inspirations, petits prophètes ailés qui surgissent dans nos silences. En nous, ils incarnent le mouvement de l’âme qui s’allège, qui se détache, qui répond à l’appel de l’Ouvert.Les suivre, c’est parfois oser quitter nos repères pour nous laisser guider par une intuition plus vaste, celle qui nous relie au ciel sans nous arracher à la terre.

  • L’onction n’est pas un simple rituel extérieur, ni un privilège réservé à quelques-uns. Dans la Bible, être oint, c’est être consacré, mis à part non pour dominer, mais pour servir, pour devenir un canal où l’Essentiel se donne.L’huile qui coule symbolise ce qui traverse, ce qui ne peut être saisi mais qui imprègne et transforme. L’onction marque une reconnaissance, un appel à laisser la Présence habiter pleinement l’être.Mais cette onction n’est pas seulement un acte visible : elle est un état intérieur. "L'Esprit du Seigneur est sur moi, car il m’a oint." (Luc 4,18). Elle est ce souffle qui nous visite quand nous nous ouvrons à l’Infini, quand nous cessons de tout maîtriser pour laisser la Vie couler librement en nous.Nous sommes tous et toutes oint-e-s lorsque nous laissons l’Essentiel prendre chair en nous. L’onction véritable n’est pas un titre, mais un dépouillement : une transparence à l’Infini, une manière d’exister où ce n’est plus l’égo qui agit, mais la Présence qui circule.

  • L’oraison n’est pas une prière de demande, ni un exercice spirituel. Elle est un état d’être, un silence habité, une disponibilité à l’Essentiel.Prier en oraison, ce n’est pas parler, c’est écouter. Ce n’est pas chercher Dieu, c’est consentir à ce qui est déjà là. Dans l’oraison, il n’y a plus de séparation entre celui ou celle qui prie et la Présence qui est priée.