Le vêtement protège, habille, mais il peut aussi masquer. Il est ce que l’on porte, ce que l’on montre, ce qui nous enveloppe entre notre intériorité et le monde.
Dans la Bible, après avoir mangé du fruit, Adam et Ève se couvrent de feuilles de figuier, révélant ainsi leur peur d’être vus tels qu’ils sont (Genèse 3,7). Plus tard, Dieu leur donne des tuniques de peau (Genèse 3,21) : non pour cacher, mais pour accompagner leur traversée.
Jésus, sur la montagne de la transfiguration, voit ses vêtements devenir « éblouissants comme la lumière » (Matthieu 17,2). Ici, le vêtement n’est plus un masque, mais une transparence, un signe de l’Unité retrouvée.
Nous portons tous des vêtements intérieurs : des rôles, des identités, des protections. Mais sommes-nous habillé-e-s légèrement, ou enfermé-e-s dans des apparences figées ? Le vrai vêtement ne cache pas, il révèle. Il est souplesse et non rigidité, passage et non barrière.
Un jour, tout vêtement tombe. Paul parle de « revêtir l’homme nouveau » (Éphésiens 4,24) : non pas ajouter un habit de plus, mais laisser tomber ce qui enferme, pour que l’Être puisse apparaître sans pli, dans sa simplicité nue.
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