Jérusalem

Jérusalem n’est pas seulement une ville de pierre, un lieu géographique marqué par l’histoire et les divisions. Elle est un espace intérieur, une quête d’unité au cœur de la dispersion.

Le nom Jérusalem vient de l’hébreu Yerushalayim (ירושלים), qui pourrait signifier « Fondation de la paix » (Yeru = fondation, Shalayim lié à shalom, la paix). Mais cette paix dont elle porte le nom semble toujours à venir, jamais totalement réalisée.

Dans la Bible, Jérusalem est la ville du Temple, le centre spirituel où le divin et l’humain se rencontrent. Mais elle est aussi le lieu des conflits, des trahisons, des renversements. Jésus y entre acclamé, puis y est condamné. Elle est à la fois le sommet et l’épreuve, la promesse et la croix.

En nous, Jérusalem est ce lieu où tout converge, là où nos parts dispersées sont appelées à se rassembler. Elle est la cité intérieure où le sacré et le quotidien se rejoignent, où l’égo est invité à s’incliner devant l’Unité.

Dans l’Apocalypse, elle devient la Jérusalem céleste, non plus un lieu à défendre, mais une présence qui descend, une cité sans temple car « Dieu est tout en tous » (Apocalypse 21,22).

Nous marchons vers Jérusalem lorsque nous avançons vers cette unification intérieure, vers un espace où il n’y a plus ni dedans ni dehors, mais un seul et même Souffle.

« Retour au lexique