agneau

L’agneau, dans la Bible, n’est pas seulement un animal sacrificiel ni une image de douceur naïve. Il est le symbole de l’innocence, de la vulnérabilité offerte sans défense, de la force silencieuse qui ne passe ni par la domination ni par la peur.

Il n’est pas un être faible qui subit, mais celui qui traverse sans résistance inutile, qui demeure ouvert là où tout pousse à se fermer. L’agneau ne lutte pas contre l’adversité par la violence, il incarne une autre puissance : celle de la confiance absolue en ce qui est plus vaste que lui.

Dans la tradition juive, l’agneau pascal est le signe d’un passage : quitter l’esclavage pour la liberté, traverser la peur pour entrer dans la confiance. Dans l’Évangile, Jésus est appelé l’Agneau de Dieu (Jean 1,29), non comme une victime expiatoire, mais comme celui qui, par sa vulnérabilité assumée, révèle un chemin de Vie plus profond que la force apparente.

Être agneau, ce n’est pas être naïf, c’est marcher dans l’innocence, c’est rester ouvert et transparent à la Présence, sans se laisser enfermer dans la peur ou la dureté du monde. C’est une puissance qui ne s’impose pas, mais qui transforme, comme une lumière qui ne force rien mais qui éclaire tout.

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