Le Sauveur n’est pas un héros extérieur venu nous arracher à la souffrance, ni un dieu tout-puissant qui agit à notre place. Il ne sauve pas à notre place, il sauve avec nous en nous reliant à ce que nous sommes vraiment. Il ne sauve pas de l’épreuve, mais de l’oubli : l’oubli de notre vraie nature, de notre lien vivant avec l’Essentiel.
Ce dont nous avons besoin d’être sauvés, c’est de la séparation intérieure, de l’identification à l’égo, du repli sur la peur ou du mensonge sur nous-mêmes. Ce salut n’est pas une récompense religieuse, c’est une santé profonde — car salut et santé partagent la même racine.
Le Sauveur, c’est la Présence du Christ en nous, cette conscience unifiée du Je-suis qui nous relève, nous rassemble, nous guérit non en supprimant nos blessures, mais en les traversant avec amour.
Il ne nous enlève pas du monde : il nous y rend pleinement, unifiés, habités. Être sauvé, c’est retrouver l’accès à cette grande santé intérieure, cette paix vivante qui demeure même au cœur du chaos. C’est se souvenir de qui nous sommes.
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