La kénose (du grec kenosis, « se vider ») est le mouvement d’abandon, de dépouillement intérieur qui ouvre à plus vaste.
Dans la tradition chrétienne, elle est associée au Christ qui « s’est dépouillé lui-même », n’a pas retenu son rang, mais s’est fait serviteur (Philippiens 2,7). Ce n’est pas une perte, mais une offrande : lâcher ce qui enferme pour laisser la Vie circuler.
La kénose n’est pas une négation de soi, mais une désappropriation : cesser de s’agripper à l’égo, aux identifications, aux attentes. C’est un vide fécond, un espace d’accueil où l’Essentiel peut advenir.
Elle nous invite à marcher sans vouloir posséder, à aimer sans chercher à retenir, à exister sans être centré-e sur soi. Non dans un effacement stérile, mais dans une ouverture où l’Infini peut se dire à travers nous.