Horeb

Le Horeb est un lieu de rencontre avec l’Infini, une montagne de révélation comme le Sinaï. Mais si le Sinaï est marqué par le feu et le tonnerre, le Horeb est le lieu du murmure, du dépouillement et de l’écoute profonde.

C’est sur cette montagne qu’Élie, fuyant le bruit du monde et sa propre peur, cherche Dieu. Il assiste à un vent violent, à un tremblement de terre, à un feu, mais l’Infini n’est pas dans ces manifestations spectaculaires. Ce n’est que dans « le murmure d’un souffle léger » (1 Rois 19,12) qu’il perçoit la Présence.

Le Horeb est ainsi la montagne de l’intériorité, de l’invitation à voir autrement. Il nous rappelle que l’Essentiel ne se dit pas toujours dans le tumulte, mais dans le silence, dans l’infime, dans ce qui ne force pas mais qui appelle.

Monter au Horeb, c’est entrer dans une disponibilité à ce qui ne se perçoit qu’avec un cœur apaisé. C’est comprendre que la force de l’Infini ne se manifeste pas dans la domination, mais dans l’invisible qui murmure en nous, dans ce souffle intérieur qui ne s’impose pas mais qui attend d’être entendu.

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