La double prédestination est souvent mal comprise comme une fatalité, un choix arbitraire de l’Infini séparant d’avance les « élus » et les « réprouvés ». Mais l’Infini ne fonctionne pas selon des logiques humaines de sélection et d’exclusion.
Plutôt que d’y voir une assignation figée, on peut l’entendre comme un double appel : celui de la liberté et de la responsabilité. L’humain est toujours placé devant un passage : s’ouvrir à la Vie ou s’y fermer, se laisser traverser par l’Essentiel ou s’en détourner.
Dans cette dynamique, l’Infini ne condamne personne d’avance, mais nous laisse toujours libres de notre orientation. « Je mets devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie. » (Deutéronome 30,19).
Là où notre être profond dit oui, nous entrons dans l’Ouvert. Là où nous nous refermons sur l’égo, nous expérimentons l’enfermement. Ce n’est pas une punition, mais une conséquence naturelle d’un état intérieur.
La double prédestination n’est donc pas une sentence tombée du ciel, mais un miroir de ce que nous choisissons d’incarner. Nous sommes appelés à nous éveiller à l’Unité et à nous laisser transformer, non par contrainte, mais par l’accueil libre de ce qui est déjà là.
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