Les cieux ne sont pas un lieu lointain, ni un paradis suspendu au-dessus de nos têtes. Ils ne sont pas un ailleurs réservé à l’après, ni une récompense différée pour les justes. Les cieux ne sont pas séparés de la terre, ni de notre humanité.
Ils désignent l’espace de l’Ouvert, la dimension invisible où l’Infini se donne à recevoir. Les cieux, dans la bouche de Jésus, ne parlent pas d’un monde futur, mais d’une réalité déjà là, voilée par nos peurs, nos illusions, nos habitudes de séparation. Le Royaume des cieux n’est pas un ailleurs, il est ce lieu intérieur où l’Unité vit déjà, même si elle n’est pas encore pleinement manifestée.
Dire « notre Père qui es aux cieux », c’est appeler en nous Celui qui est au-delà et au-dedans, dans cet espace intime de l’être où tout est donné, mais pas encore perçu. Les cieux sont ce lieu du dedans où, lorsque nous nous ouvrons à l’Essentiel, le voile se soulève et l’Amour peut se laisser voir. Ils ne sont pas à atteindre, mais à reconnaître. Prier devient alors un consentement à cette présence déjà là, un accueil de l’Unité en soi, une offrande de notre conscience à ce qui est plus vaste que nous et pourtant déjà nous.
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