Dans la Bible, la chèvre est souvent mise en contraste avec le mouton. Là où le mouton suit, la chèvre grimpe, s’écarte, trace sa propre voie. Elle représente une part plus rebelle, plus instinctive, qui cherche sa liberté hors du troupeau.
Dans certaines paraboles, comme celle du jugement des nations (Matthieu 25,31-46), les chèvres sont placées à gauche, en opposition aux brebis à droite. Mais il ne s’agit pas de condamner : la chèvre symbolise cette énergie en nous qui ne veut pas se laisser guider, qui se méfie de la vulnérabilité, qui garde ses distances.
C’est la part de nous qui veut garder le contrôle, choisir seule sa route, quitte à s’isoler. Elle n’est pas mauvaise : elle peut porter une grande force de vie, un courage, une indépendance. Mais si elle reste coupée du Souffle et du cœur, elle devient séparation, dureté, solitude.
En nous, la chèvre est cette part libre et sauvage, qui a besoin d’être reconnue, apprivoisée, réintégrée dans un chemin d’unification intérieure. Lorsqu’elle consent à ne plus fuir l’Essentiel, elle devient élan, audace, puissance d’incarnation.
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