L’addiction n’est pas seulement une dépendance à une substance ou à un comportement. Elle est une tentative de combler un vide, un besoin profond qui cherche sa source mais se perd en chemin.
Tout humain a soif d’infini, de plénitude, de reliance. Lorsque cette soif ne trouve pas son véritable chemin, elle se fixe sur un objet extérieur, une répétition qui rassure mais n’apaise jamais vraiment. L’addiction est une quête mal orientée, une manière de chercher à remplir un manque fondamental par quelque chose qui ne peut jamais suffire.
Dans la Bible, l’idolâtrie est souvent une forme d’addiction : s’accrocher à une image, à une possession, à un rituel, à un pouvoir en pensant y trouver la paix. Mais l’idole ne comble jamais : elle enferme dans une dépendance qui exige toujours plus.
L’addiction n’est pas une faute morale, mais un enfermement, un cercle qui se referme. Elle est un appel mal écouté, une blessure qui cherche un baume mais s’enferme dans l’illusion.
S’en libérer n’est pas une question de volonté seule, mais de réorienter la soif vers ce qui, au fond, l’appelle vraiment. C’est reconnaître que ce que l’on cherche à l’extérieur est déjà là, plus profond, et ne demande qu’à être goûté autrement.
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