La transfiguration n’est pas un changement extérieur, mais une révélation de ce qui est déjà là. Sur la montagne, les disciples voient Jésus tel qu’il est, irradiant de lumière (Matthieu 17,2). Ce n’est pas lui qui se transforme, mais leur regard qui s’ouvre à une réalité plus vaste.
Dans la Bible, les montagnes sont souvent des lieux de révélation (Sinaï, Horeb, Sion). Monter à la montagne, c’est prendre de la hauteur, sortir des perceptions habituelles, s’élever au-delà du mental pour entrevoir une autre dimension du réel.
Mais la transfiguration n’est pas un état à fuir vers le ciel. Lorsque les disciples veulent rester sur la montagne, une voix les rappelle à l’essentiel : « Écoutez-le. » (Matthieu 17,5). Puis ils redescendent, transformés, appelés à porter ce regard nouveau dans la vallée, au cœur du quotidien.
Nous vivons la transfiguration chaque fois que nous cessons de voir le monde avec les yeux de la peur ou de l’habitude, chaque fois que nous reconnaissons en nous et en l’autre cette lumière qui a toujours été là. Ce n’est pas un événement extérieur, c’est un dévoilement : ce qui était voilé par nos limites s’illumine lorsque nous nous ouvrons à l’Essentiel.
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