Le sacré n’est pas un espace à part, un domaine réservé au divin séparé du monde. Il est ce qui ouvre, ce qui dévoile une Présence plus vaste dans ce qui est.
Dans la Bible, Moïse s’entend dire devant le buisson ardent : « Retire tes sandales, car le lieu où tu te tiens est une terre sainte. » (Exode 3,5). Ce n’est pas l’endroit qui est sacré en soi, mais le regard qui reconnaît l’Infini dans l’instant.
Le sacré n’est pas une chose, mais une qualité de présence. Il surgit là où l’on s’arrête, là où l’on écoute, là où l’on entre en relation avec plus grand que soi. Il est l’invisible qui affleure dans le visible, l’intemporel qui se donne dans le temps.
Le danger est de le figer dans des lieux, des objets, des rites vidés de leur souffle. Mais tout peut devenir sacré, si l’on y est pleinement présent-e. Le sacré est l’Infini au cœur de l’ordinaire, la reconnaissance que, dans chaque instant, la Présence est là.
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