La fête des Rameaux célèbre l’entrée de Jésus à Jérusalem, acclamé par la foule qui dépose des rameaux sur son chemin. Elle ouvre la Semaine sainte, entre lumière et traversée.
Dans une lecture intérieure, c’est le moment où le Vivant cherche à entrer au centre de notre être, humblement, porté non par la force mais par la simplicité. L’ânon devient symbole de ce qui en nous peut porter la Présence : une part encore libre, jamais exploitée, prête à servir l’Essentiel.
Les rameaux, c’est ce que nous déposons pour laisser passer la Vie. Une fête de la joie fragile, de l’élan du cœur, de ce « oui » qui ouvre un chemin en nous.
Mais en nous aussi, comme chez les pharisiens, des voix s’élèvent pour faire taire la joie, pour contenir l’élan, pour revenir au connu.
Et ces foules intérieures, pleines d’enthousiasme aujourd’hui, peuvent aussi — demain — crier : « Crucifie-le ! » Car l’accueil du Vivant dérange. Il bouleverse nos attachements, nos illusions, notre pouvoir.
La fête des Rameaux nous invite à reconnaître ces tensions en nous : l’accueil, la peur, la contradiction — et à choisir, en conscience, de laisser entrer la Présence, même fragile, même contestée.
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