pauvre

Être pauvre, dans une lecture non-duelle, ne signifie pas manquer, mais ne pas s’agripper, ne pas s’enfermer dans l’avoir, le savoir ou le pouvoir. La pauvreté n’est pas une absence, mais une disponibilité de celui ou celle qui ne retient rien, un espace laissé libre pour accueillir l’Essentiel.

Jésus dit : « Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des cieux est à eux. » (Matthieu 5,3). Il ne parle pas d’une misère matérielle, mais d’un état intérieur où l’on ne s’accroche à rien, où l’on ne se définit plus par ses possessions, ses certitudes ou ses réussites.

Le pauvre en esprit est celui ou celle qui se tient dans l’Ouvert, qui ne se croit pas arrivé-e, qui reste disponible à ce qui se donne. Il-elle n’est pas vide, il-elle est transparent-e, prêt-e à être traversé-e par la Vie.

La vraie pauvreté n’est pas un manque, mais une plénitude qui ne s’attache à rien. Là où nous cessons de retenir, nous découvrons que tout est déjà là.

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