Dans la Bible, l’âme n’est pas une entité indépendante qui quitterait le corps à la mort pour s’élever au paradis ou se réincarner ailleurs. Elle n’est pas une chose que l’on possède, ni un fragment isolé d’éternité qui voyagerait d’une vie à l’autre.
L’âme (psukhê) est la dimension vivante de l’être humain, traversée par les émotions, les pensées et les attachements. Elle est en mouvement, influencée par l’histoire personnelle, les désirs et les conditionnements.
Ce qui demeure, c’est ce qui en elle s’est laissé unifier, ce qui a reconnu l’Infini et s’y est abandonné. Tout le reste, tout ce qui est illusion de séparation, retourne à la terre comme un vêtement délaissé.
L’âme est donc chemin plus qu’objet, passage plus que possession. Elle n’est pas appelée à survivre en tant que « quelqu’un », mais à s’effacer dans une reconnaissance plus vaste, dans l’Unité qui a toujours été là.
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