Toucher n’est pas seulement un geste physique, c’est un contact direct avec la réalité, une manière d’éprouver profondément ce qui est, sans distance ni abstraction.
Dans les Évangiles, une femme malade ose s’approcher de Jésus et toucher son vêtement. Jésus s’arrête et demande : « Qui m’a touché ? » (Luc 8,45). Ce n’est pas le simple contact de la foule qui l’a éveillé, mais un toucher chargé de foi, une ouverture intérieure qui permet à la Vie de circuler.
Ignace de Loyola, dans sa spiritualité, parle de l’importance de sentir et goûter les choses intérieurement. Toucher, c’est expérimenter avec tout son être, être atteint-e par ce qui est, sans le filtrer par le mental ou la peur.
Là où nous touchons vraiment, nous ne sommes plus spectateur-trice-s, nous sommes impliqué-e-s. Toucher, c’est se laisser toucher, c’est permettre à l’Infini de nous atteindre dans notre chair, dans notre quotidien, dans ce qui est vivant et concret.
L’Essentiel ne se pense pas, il se touche. Là où nous osons entrer en contact avec la Vie, sans retenue, sans protection inutile, quelque chose s’ouvre et circule.
« Retour au lexique