souffrance

La souffrance n’est pas une punition, ni une fatalité à subir. Elle est l’expérience de la séparation, de la résistance, du conflit intérieur. Elle naît là où la Vie ne circule plus librement, là où quelque chose en nous se crispe, s’attache ou refuse de lâcher.

Dans la Bible, la souffrance n’est jamais un but en soi. « J’ai vu la souffrance de mon peuple… Je l’ai entendu crier. » (Exode 3,7). Elle est reconnue, écoutée, mais elle n’est pas laissée sans réponse : elle devient appel à la libération, invitation à un passage.

Souffrir, c’est souvent être enfermé-e dans une perception limitée de soi et du monde, croire que ce qui est douloureux est tout ce qui existe. Mais la souffrance peut aussi devenir un seuil : lorsqu’elle est traversée en conscience, elle peut ouvrir un espace plus vaste, un dépouillement qui permet à l’Essentiel d’émerger.

Elle ne se cherche pas, elle ne se glorifie pas, mais lorsqu’elle est là, elle peut être un maître intérieur, non pour nous enfermer, mais pour nous inviter à regarder autrement, à nous ouvrir à un lâcher-prise où la douleur ne définit plus notre être. Là où l’on cesse de lutter contre elle, une autre paix peut surgir.

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