Le paradis n’est pas un lieu lointain après la mort, ni une récompense réservée à quelques élu-e-s. Il est un état d’être, une expérience d’unité où la séparation s’efface, où tout est perçu dans sa transparence et sa plénitude.
Dans la Bible, le paradis est souvent associé au jardin d’Éden, cet espace d’harmonie où l’humain vivait en communion avec l’Infini avant d’en être chassé. Mais il n’est pas seulement un passé perdu : Jésus le révèle comme une réalité toujours accessible, ici et maintenant. Au brigand crucifié à ses côtés, il dit : « Aujourd’hui, tu seras avec moi en paradis. » (Luc 23,43).
Le paradis n’est pas un ailleurs, il est un regard qui s’ouvre. Il est là chaque fois que l’on cesse de se croire séparé-e, chaque fois que l’on entre dans la confiance pure, dans l’instant pleinement vécu.
Ce n’est pas un lieu à atteindre après la mort, mais un état de conscience qui nous attend dès que nous nous laissons traverser par l’Ouvert. Il est la présence retrouvée, la joie sans objet, l’Unité qui, derrière toutes nos errances, n’a jamais cessé d’être là.