La miséricorde n’est pas une simple indulgence ni une pitié condescendante. Ce n’est pas ignorer les fautes ni minimiser les blessures. Dans la Bible, elle est un mouvement profond de l’Être, un amour qui voit la fragilité sans la rejeter, qui accueille sans condition.
En hébreu, le mot rahamim (miséricorde) vient de rehem, qui signifie « entrailles » ou « matrice ». La miséricorde est donc un amour viscéral, un amour maternel qui porte et relève, qui ne se lasse pas de donner une seconde naissance.
Elle n’est pas un simple pardon accordé d’en haut, elle est l’expérience de se savoir aimé-e au-delà de toute mesure, même là où l’on se croyait indigne ou perdu-e. Être touché-e par la miséricorde, c’est être restauré-e dans sa dignité, retrouver l’espace où la Vie peut à nouveau circuler librement.
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