La méditation n’est pas une technique pour atteindre un état particulier, ni un effort pour maîtriser l’esprit. Elle est une présence simple et nue à ce qui est, sans vouloir retenir, contrôler ou fuir. Une disponibilité intérieure à l’instant, à soi, à la vie.
Dans la tradition biblique, méditer signifie laisser résonner. « Que ces paroles restent sur ton cœur, que tu les murmures jour et nuit » (Josué 1,8). Il ne s’agit pas de répéter, mais de laisser descendre en soi une parole, un silence, une présence, comme un murmure au-delà des pensées.
Méditer, c’est se déposer. C’est se laisser traverser par le souffle, revenir à la source en soi. Ce n’est pas un repli, mais une ouverture, un mouvement intérieur d’écoute, où l’on cesse de faire pour simplement être.
Dans une perspective non-duelle, la méditation devient un retour à l’évidence : ce que nous cherchions à l’extérieur est déjà là. Plus qu’un exercice, elle est un regard posé autrement, une écoute habitée, une manière de se tenir dans l’unité, dans la paix de ce qui est.
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