Le feu est une force ambivalente : il peut réchauffer ou détruire, purifier ou consumer, éclairer ou aveugler. Il est à la fois le feu du buisson ardent qui ne se consume pas (Exode 3,2) et celui qui dévore tout sur son passage.
Dans la Bible, le feu est souvent signe de la Présence : « Notre Dieu est un feu dévorant. » (Hébreux 12,29). Il ne s’impose pas de l’extérieur, il brûle au-dedans, appelant à une transformation qui ne détruit pas, mais qui libère de ce qui encombre.
Le feu est aussi celui de la passion, de l’élan vital qui anime, qui met en mouvement. Mais s’il n’est pas maîtrisé, il peut nous posséder, nous brûler de l’intérieur. Il peut être colère qui consume, désir qui attache, ou flamme qui purifie et éclaire.
La question n’est pas d’éteindre le feu, mais de savoir comment il brûle en nous. Laisserons-nous ce feu devenir lumière, ou le laisserons-nous consumer notre être ? Car il n’est pas à craindre : lorsqu’il est accueilli sans résistance, il ne détruit pas, il illumine.
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