absolu

L’absolu n’est pas ce qui domine tout, ni un sommet à atteindre, ni une perfection figée qui exclurait le relatif. Ce n’est pas un Dieu lointain, séparé du monde ou des formes changeantes de la vie. Quand on le place ailleurs, on le perd déjà, car il n’est pas un au-delà du réel, mais sa profondeur.

L’absolu est ce qui ne dépend de rien, ce qui est en tout sans être limité par rien. Il ne s’oppose pas au relatif : il l’englobe et lui donne sens. Il se révèle dans le silence qui demeure quand tout passe, dans la paix qui précède toute dualité, dans la conscience qui voit sans juger.

Les Écritures le pressentent quand elles disent : « En lui nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17,28), ou encore : « Je suis celui qui suis » (Exode 3,14). L’absolu n’est pas une idée à comprendre, mais une présence à reconnaître : il est ce fond d’unité qui traverse toutes les formes, et dans lequel tout naît, vit et retourne sans jamais s’en séparer.

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