douleur

La douleur est un message, un signal qui nous alerte qu’un déséquilibre est là, qu’un seuil est atteint. Elle n’est pas un ennemi, mais une invitation à écouter, à s’arrêter, à accueillir ce qui se dit à travers elle.

Dans le corps, elle marque une blessure, une tension, un trop-plein. Dans le cœur, elle peut naître d’une séparation, d’un attachement brisé, d’une résistance à ce qui est. Mais la douleur, aussi intense soit-elle, n’est pas notre être : elle est une expérience qui traverse, non une identité à endosser.

Dans la Bible, Jésus ne nie pas la douleur, il l’assume pleinement : « Mon âme est triste à en mourir. » (Matthieu 26,38). Mais il ne s’y enferme pas. Il la traverse sans s’y attacher, sans s’y identifier, jusqu’au lâcher-prise total où l’Ouvert se révèle.

La douleur a besoin d’être reconnue, non pour s’y noyer, mais pour lui permettre de circuler, de s’exprimer sans devenir une prison. Lorsqu’elle est accueillie avec douceur et sans peur, elle peut devenir un passage : non plus un mur, mais une porte vers plus vaste.

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