Le cercle n’est pas une structure fermée ni un signe d’entre-soi. Il ne désigne pas un espace réservé aux initié·es, ni une forme parfaite qui exclurait ce qui est à l’extérieur. Quand il devient figé, le cercle se referme sur lui-même et perd ce qui le rend vivant : le mouvement, l’ouverture, la respiration.
Le cercle, dans sa vérité intérieure, est un espace de reliance. Il symbolise la présence de chacun·e à égale distance du centre, sans hiérarchie, sans pouvoir. Au cœur du cercle, il n’y a pas de chef, mais un vide habité — lieu de la Lumière, de la Présence, de la parole qui circule. Chacun·e y a place, chacun·e y est miroir et résonance de l’autre.
Les Écritures évoquent souvent cette forme : le peuple rassemblé autour de la Tente de la Rencontre (Nombres 2), les vivants qui entourent le trône (Apocalypse 4), les disciples assis en cercle autour de Yeshoua (Marc 3,34). Ces cercles ne représentent pas une organisation, mais une communion : le signe d’un monde réconcilié où le centre est au-dedans de chacun·e et l’Unité au milieu de tous.
Vivre le cercle, c’est reconnaître que tout est relié, que chacun·e rayonne depuis le même centre invisible. C’est entrer dans le mouvement d’un amour sans centre fixe, où tout tourne autour du Souffle qui anime la vie.
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